Depuis quand voles-tu ?127 604bc51633785

 Eté 1997, en balade sur les crêtes du Vercors, je vois une voile s’approcher en contre-bas depuis l’Est, monter long deEté 1997, en balade sur les crêtes du Vercors, je vois une voile s’approcher en contre-bas depuis l’Est, monter long dela paroi, me faire un signe, basculer sur l’autre versant et poursuivre sa route au Nord… J’étais blufé ! Moi quipensais que le parapente n’était qu’une bonne soluton pour éviter de redescendre des sommets à pieds !L’été d’après, en août 1998, je me suis inscris à un stage d’initaton avec l’école Alto à Lans-en-Vercors, et le dernierjour du stage, j’achetai sans hésiter ma première voile : une Epsilon 2. Depuis ce jour, je ne regarde plus le cielcomme avant !

Avec quel matériel voles-tu ?

J’ai toujours été fidèle à Advance pour mes voiles : Epsilon 2, puis Sigma 5, 6, 8 et maintenant 10. Je trouve le matos de cette marque d’une fiabilité et d’une qualité irréprochable. Pour les sellettes, après trois sellettes réversibles de chez Sup’Air, J’ai opté en 2021 pour un cocon : la ligthness 3 de chez Advance. Pour le reste, c’est un alti-vario-GPS de chez Flymaster et une boussole-boule par sécurité.

Quelle est ta pratique ?

Ce qui me passionne, c’est le vol de distance. C’est tellement grisant de pouvoir exploiter le mieux qu’on peut les conditions d’une journée du début à la fin, en tentant un parcours qui cherche à boucler. Revenir au point de départ après avoir traversé plusieurs massifs, avoir dû batailler longtemps dans du « petit » à 100 m/sol ou au contraire s’être fait catapulter par un +6 à plus de 3000 au Colombier afin de poursuivre sereinement : tout cela est indicible !

Découvrir de nouveaux sites, de nouvelles conditions, participent à l’accumulation d’expériences nécessaires pour progresser. Mais c’est surtout le vol en groupe, l’analyse et les approches de chacun qui y contribuent le mieux. Heureusement, nous avons au club des experts météo pour palier à mon incompétence en la matière.

Pourquoi es-tu à Tassin Parapente ?

 Pendant 7 ans, j’ai volé seul et, avec le recul je dirai que j’ai progressé d’une façon audacieuse, mais pas sans me metre parfois en danger. C’est d’ailleurs après un grave accident en 2005 en décollant sous le Dôme des Ecrins quej’ai décidé de rejoindre un club. Quelques mois avant, c’est à Aiguebelette que je suis tombé par hasard sur Daniel qui m’a fait les louanges de Tassin Parapente. Aujourd’hui, j’y trouve tout ce que je cherche : camarades de vol, émulaton, projets de voyages, complémentarité des compétences etc…

Pourquoi voles-tu ?

 Voler sans autre énergie que le soleil et la masse d’air ! Qui ne rêve pas de cela ? Pour moi, voler a une forte dimension spirituelle : en prenant mon sac, je quite mon job pour le retrouver !

Quelques beaux souvenirs de parapente ?

Sans hésiter : ce 20 août 2012. Après un décollage de Planpraz, monté jusqu’à Bionnassay, puis une longue bataille côté italien sur l’arête du brouillard jusqu’à atteindre 4935 m pour ensuite me laisser glisser vers le Mont Blanc pour un soaring de 7 minutes sur le sommet… J’en ai encore plein les yeux ! Et plus récemment, été 2022, d’avoir pu survoler tous les plus hauts sommets des Ecrins à 4500 m : une revanche sur mon accident au même endroit en 2005.

Je pense aussi à un vol magique en Normandie à Octeville avec survol des falaises d’Etretat, posé sur la plage et resto de fruits de mer pour fêter cela…

Chaque vol est un souvenir marqué et marquant, aucun vol n’est inutile.