Lundi 19 juillet au soir : fusée verte lancée par Vito : plan Sambuy pour le lendemain
 
Où est est ce donc la Sambuy ?
 
Cela sentirait il le buis à ce déco ?
 
Voyons voir sur internet !
 
En effet, avec l’aide d’une remontée mécanique, le déco est facile d’accès, et situé à 1850 m, les chances de décoller au dessus de la très probable couche d’inversion en période estivale sont grandes
 
Et la proximité d’un gîte du côté de Faverges et situé en pleine nature aidant :
 
+ 1 Vito !
 
Mardi 9h30
 
A l’heure Vito et Jean Claude au parking jouxtant la caserne des pompiers de Faverges, qq minutes de retard de ma part, et nous voilà grimpant à tombeau presqu’ouvert les pentes verdoyantes de ce relief des Bauges, voisin de la dent de Cons
 
L’excitation est grande, beaucoup d’autres pilotes ont eu la même idée, y compris le maître des maîtres, Joël Favre et ses élèves crosseurs du moment
 
Au déco, on salue les collègues du jour, révérence devant le grand maître, puis sans un mot, chacun va se préparer, décoller au plus vite pour ne pas perdre une miette de ce qui va assurément être un grand vol
 
Décollage, face au « nord est » sauf erreur, puis on se laisse glisser sur la droite pour rejoindre une zone bien exposée au soleil
 
Arrivée sur ce qui ressemble à une rampe de lancement vers le sommet, ça zérote, rien de plus
 
Le flop !
 
Sommes plusieurs à tourner, à fureter, rien à faire !
 
Quelques voiles sont pourtant au sommet !
 
Mystère !
 
Les minutes passent, l’altitude s’effrite peu à peu …
 
Advienne que pourra ! Si cela ne veut pas le faire à la Sambuy, ça le fera ailleurs !
 
En route pour la combe de Savoie, les faces « sud est » des bauges, bien exposées devraient « donner »
 
Survol de l’abbaye de Tamié
 
Traversée à la descente d’un nuage bien joufflu, totalement inactif le fainéant !
 
Qq secondes sans visibilité, merci la boussole, et la combe de Savoie nous souhaite la bienvenue
 
Tiens ! Suis pas seul, un autre évadé se bat qq 100 m plus bas, extrado jaune zébré de couleurs foncées
 
Va pas faire long feu celui là, il a intérêt à repérer au plus vite un atterro !
 
C’est alors un cheminement laborieux qui s’impose, légèrement contré par la brise de vallée déjà en place
 
De tous petits thermiques, aussi timides les uns que les autres, permettent de se maintenir autour des 8-900 m
 
Avancer en espérant que l’arrête suivante sera plus généreuse que la précédente
 
Toujours là l’évadé à l’extrado jaune, le pilote un sacré morpion !
Il fait le trajet à une altitude qui inciterait beaucoup à rejoindre un atterro de fortune
 
J’avance, ça zérote , ça descend, remonte un chouïa , enrouler le chouïa ? Pas question, c’est chouïa sur un quart de tour et degueulante sur les 3 autres quarts
 
L’extrado jaune s’accroche, toujours aussi bas, toujours aussi morpion, la FFVL devrait lui octroyer le prix de la combativité 2021 !
 
Le château de Miolans est en vue !
 
Passer à gauche ou à droite du château ?
 
Au dessus ? pas possible, risque d’accrocher une tour !
 
Vais pas risquer d’abîmer l’air bag de ma belle Supair ! Suis ni Pierce Brosnan ni Daniel Craig, encore moins Sean Connery!
 
Soyons fou, on passe à droite, après tout, l’arclusaz n’est plus très loin, on va à coup sûr s’y refaire, faut pas la rater !
 
Oh bon sang ! Le morpion me passe alors au dessus !
 
Fier comme un bar tabac il doit être en me faisant ainsi la nique
 
L’arclusaz enfin ! Le graal à portée de vue
 
Et zut, encore un flop !
 
Pas une bubulle, que dalle ! La dèche !!!
 
Seuls ceux qui arrivent avec plus d’altitude passent, sans même s’arrêter
 
Je l’apprendrai plus tard, qq’uns, parmi eux Vito, ont pu rejoindre Montlambert et faire le Charvet, pour tenter ensuite une traversée des bauges vers Annecy, sans succès
 
Pour moi alors, c’est encore qq huits en quête d’une toute petite bubulle pour ne rien avoir à regretter ensuite et c’est l’atterro
 
Une prairie accolée au village de saint Pierre d’Albigny, longeant une route bordée de vignes fera l’affaire, je vise un point suffisamment éloigné des maisons bien sur, la brise …
 
Pendant le pliage de ma voile, un groupe de 7 pilotes rejoint le centre de la combe de Savoie, sans doute pour se rapprocher de la RN6, Joël Favre et ses élèves
 
Bon plan Joël, car le mien va se révéler des plus foireux
 
2 voitures en une heure
 
Je me suis quasiment allongé sur la chaussée pour convaincre la seconde de s’arrêter
 
Elle me dépose sur la RN6, et me revoilà le pouce levé, quand une fourgonnette fait demi tour devant mézigue
 
Jean Claude à bord, hilare
 
Je comprends très vite que le morpion a un prénom : Jean Claude
 
Retour à Faverges en stop à coups de camionnettes
 
Une belle journée au final
 
Et je ne suis pas sûr que le vol en a été le point d’orgue
 
Invité par Jean Claude et Laurence, une petite mousse blanche au bar de la piscine du camping, suivie d’une séquence brochettes merguez dans la quiétude d’une belle soiree d’été, c’est beau la vie
 
Merci les Corbin et merci Vito pour le plan du jour
 
Certes un vol modeste, 20 petits kilomètres, mais effectués « hors zone de confort » comme dirait Confucius, ça fait la différence