Février 2020 : reprise de la saison de parapente
Ce samedi 22 février, la météo est favorable pour ressortir la voile et reprendre la saison de parapente en douceur…
Je n'ai pas volé depuis le mois d'octobre, et je dois toujours me faire un peu « violence » pour retourner sur un déco après plusieurs semaines d'arrêt. J'ai beau tenté de trouver toutes les excuses du monde (c'est encore la période du ski, il risque de faire froid en l'air, je n'ai pas refait de gonflage…), je perçois la douce pression du chef qui trépigne et contredit tous mes arguments, plus pourris les uns que les autres…
Bref, au milieu d'après-midi, nous voici partis en direction du décollage sud de Planpraz à Chamonix, où de nombreux pilotes solo et biplaceurs sont présents. Je déballe la voile, une sellette que j'essaie pour la première fois, j'accroche l'aile aux maillons, je vérifie cinq fois que je n'ai pas de tour de sellette, je refais trois fois la prévol (non, non, ça va bien, je ne suis pas flippée...). Après échange avec un biplaceur, je comprends que l'atterro sur lequel je pensais poser est en fait maintenant interdit en hiver : il va falloir poser sur le petit terrain entre la télécabine, le parking et les maisons… « Il est un peu technique »… Bon, bon, bon… Mais pourquoi ne suis-je pas allée à Saint Hilaire ??
Peu de vent au décollage : un dos voile, sous le regard vigilant du chef. Direction la combe, pour passer sous le câble du Brévent, puis demi-tour pour tenter d'aller dans la pompe au-dessus des télécabines. Sauf qu'ils sont tous en train de se battre dans THE thermique du jour. Bon, je n'insiste pas, je me fais mon petit vol perso contemplatif devant la chaîne du Mont Blanc : je crois que ça ressemble un peu à ça, le bonheur…
Je prends de la marge pour ma perte d'altitude et regarder un peu les posés, la configuration du terrain… J'ai le sentiment de descendre vite… Et oui, l'altivario me le confirme en hurlant comme si j'étais dans la dégueulante du thermique… Que se passe-t-il ? J'aurai la réponse à l'atterro : déjà à 16h, on peut ressentir la brise catabatique en provenance du Brévent… Bref, pour l'atterro, mieux vaut être un peu trop long que trop court, passage en vent arrière et fameuse « PTL » expliquée 25 fois par le chef : ah oui, là, j'ai compris, ça sert vraiment à quelque chose… Comme quoi, ça peut servir de l'écouter… Posé en douceur, voile affalée… et pliage en attendant le chef qui s'amuse dans le thermique.
Au final, un premier vol de reprise bien agréable, avec le stress que je ne sais toujours pas gérer… Les deux jours suivants, six vols sur Passy Plaine Joux, à tenter de me bagarrer pour rester dans ce micro-thermique, me rapprocher du relief, ne pas me faire pousser par les voiles D, ou en essai pour Kortel et compagnie (mais qu'est-ce qu'ils vont vite !!!). Ma petite Alpha finit cependant toujours par décrocher, le pilote n'a qu'à être de meilleure qualité… Je me console en voyant les mêmes têtes au déco et à l'atterro… Mais bon, y'en a qui ont réussi à sortir du bocal et voir bouquetins et chamois…
Alors, c'est quand qu'on y retourne ?
Hélène