Après une semaine pluvieuse je propose d’exploiter le petit créneau du samedi. Il faut y croire et rester positif. Et pour ne pas être raisonnable la destination sera lointaine.
Les discutions vont bon train sur le groupe whatsapp à coup de masse d’air stable et autre emagramm peu convaincant. Le jour J nous nous retrouvons au rdv traditionnel de Bron à 10 et à 10 h; Alexis, Jorge ( à prononcer avec l’accent espagnol c’est plus chantant que « George » ), Nico,Denis (qui aura à résoudre un petit problème logistico familial), Hervé (le plus âgé ) , jean-Claude, Pierre (le vaillant), moi même complété de Laurence et Nathanaël qui vont profiter du déplacement pour se ressourcer (il n’y a pas que le parapente dans la vie). Michel et Béatrice les locaux vont nous rejoindre plus tard.
Le soleil nous accompagne sur le trajet et on retrouve la masse d’air humide au deco de Planfait. Nous y croyons, ou plutôt j’y crois et reste positif pour ne pas m’imaginer 7 parapentistes qui risquent de m’écharper après un long déplacement et pas de vol digne de ce nom. Les biplaces profites de quelques rayons de soleil pour prendre 200 m au dessus du deco ; la masse d’air est quand même instable. Alexis qui commence à tâter du thermique part pour un plouf de réglage avec sa nouvelle voile (une hook pimpante) et sa nouvelle sellette sans planchette. Je me prépare et profite du deco laisse libre après les hordes de biplaceur qui se sont succèdes. Reste positif même si on m’avertis que les rayons du soleil ont du mal à se frayer un chemin. S’ensuit une lente descente aux enfers ou les 30 mètres conquis de longue luttes après moultes virages sont perdus en 3 secondes. C’est bizarre personne ne se met en l’air, il fat dire que certains doivent bien rire de me voir faucher les pâquerettes; j’ai partage mon live tracking. Malgré tout je reste positif et fini par m’extraire et monter jusqu’au plafond qui n’est pas encore très haut mais qui me permet de tenter le Verrier que je peux exploiter assez bas sans brise forte pour me contrer. Divine surprise ça monte et dans une étonnante facilité, j’arrive jusqu’à la falaise ou je ne peux pas m’empêcher de saluer les touristes marcheurs qui jalonnent mon parcours. Au retour la radio se met à crépiter, Denis tout à ces habitudes se fait happer par le nuage au dessus des dents de Lanfon, Nico tente le verrier, jean claude se délecte de son vol en yoyo entre les dents et le plafond, Pierre et Hervé font le plein au Lanfonnet, traversent le lac et vont tenter de remonter le rock des bœuf, Michel se balade dans son fief avec son aisance coutumière, Béatrice fait son petit vol tout aussi plaisant. Ouf je respire les collèges ont leurs doses d’adrénaline. Retour à l’atero ou la décision est prise de monter faire un deuxième vol au col de la Forclaz. Alexis Jorges Nico et moi avalons la marche d’approche avec l’enthousiasme de parfaits montagnards. Quel plaisir de partir en vol de ce site grandiose. Alexis fais son premier face voile (c’est toujours un événement dans la vie d’un parapentiste) et part pour un plouf amélioré en compagnie de Jorges jusqu’à Doussard tout en savourant le privilège de traverser l’un des plus beau paysage de France porté seulement par quelques ficelles et un peu de tissu. Nico se confronte à la tournette sans trop de succès mais réussi après avoir échoue au premier vol à survoler le Verrier jusqu’à Annecy.
Le retour se fait en ordre dispersé. Pierre et Hervé ont réussi a partir pas trop tard malgré le stop qu’ils ont du faire pour rentrer de l’opposé du lac, la famille Corbin après s’être bien dépensé est rentrés avec Denis, pour les autres Jorge nous a forcé à adopter la coutume espagnol qui consiste à se laisser vivre tard le soir autour d’une table de bistro.
vito