Stage Simulation Incidents de Vols 2025

Jeudi 10 avril – 18h

Ça y est, c’est déjà le week-end !!!  Je récupère Isa à l’ouest de Lyon et on file vers Annecy. Denis, Pascal et Jean-Baptiste partent ensemble et ne sont pas loin derrière nous. Timing parfait, on arrive au gite à 5 minutes près. On prend le temps de poser les affaires dans nos logements situés au-dessus de la salle de briefing et direction la pizzéria du coin. Un petit air de vacances, on papote, on refait le monde… loin des soucis. Tanguy nous rejoint en fin de soirée, petite réunion qui l’a retenu plus tard. JB pense à lui ramener une pizza, ça le changera des Prince !

Météo pour le lendemain : grand beau. Samedi et dimanche, ça ne va pas être la même tasse de thé. On croise les doigts. Stage déjà reporté en septembre dernier pour cause de déluge. On rajoute des cierges. Beaucoup de cierges.

Vendredi 11 avril - 07h00 (ça pique, même Tanguy le dit)

Tout le monde est au briefing, on sent une petite tension que ce soit chez Denis (son premier SIV) ou pour les « anciens » : on est concentrés.

     Le programme de progression : tout en douceur

Dans un SIV on reprend les bases pour progresser sereinement. Chaque exercice bien assimilé permet de monter en gamme. On commence par le tangage à 45° : il faut savoir placer la tempo (une vraie, tardive et pêchue). On peut alors se diriger vers le 360 face planète et dissiper l’énergie emmagasinée sans peine. La fermeture assymétrique devient abordable, puis l’autorot’ …

Le but : avoir un bagage pour gérer les sketchs que l’on rencontre parfois en thermique un peu véhément. Fermetures, cravates, abatées. On n’est pas là pour faire de l’accro mais on sort du domaine de vol pour mieux y retourner.

 

Récupération du matériel :

-        un pouf-bag pour perdre le moins de temps possible dans les rot’

-        un gilet de sauvetage au cas où il y en ait un qui veuille tester la température de l’eau,

-        une mousse flottante pour la poignée du secours,

-        une poche étanche pour mettre la radio au sec (et le téléphone s’il n’est pas WaterPloof).

On n’oublie pas de mettre un adhésif sur le jack radio pour limiter les risques de faux-contact.

Pendant le briefing et l’élaboration du programme, personnalisé selon les attentes de chacun, Piero (notre chauffeur / moniteur de parapente / aide au décollage / ravitailleur) vérifie la bonne mise en place des secours. J’étais trop court sur la longueur de suspente : risque de se retrouver avec une belle boule de nœuds en cas d’extraction... ouppsss ! Merci Piero J

Et c’est parti ! On se retrouve au déco. C’est tempête de ciel bleu, et il y a peu de monde : la classe.

 On se prépare, faut penser à attacher la sellette sous le gilet de sauvetage, on est fin prêts et ça y est.

  Le col de la Forclaz en mode privatif

Les uns après les autres partent et rejoignent le Box pour faire des évolutions… pas très catholiques.

On entend Nico, le moniteur, à la radio. Il est apaisant, calme, positif. Quand un exercice est foiré, ce n’est pas grave, c’est normal « ok, alors là tu as fait telle erreur, donc faudra faire plutôt ceci, mais ton entrée était bien ! Quand tu es prêt tu peux y aller ! 

  Denis a ramené un croissant de son petit déjeuner

            Le Maître a échoué plus de fois que l’élève n’a essayé.

Yoda

   Jean-Baptiste en pleine manœuvre d’évitement

Ça y est, on y est tous passés, aucun incident notable, debriefing. On écoute, on prend conscience que ce n’est pas si facile, et on y retourne.

 

 

 

  Jean Baptiste studieux

 

 

 

 

 

En tout 3 runs dans la journée, et enfin on rentre pour le debriefing complet avec la vidéo sur grand écran. On voit nos erreurs, on analyse les axes de progression, on prévoit la suite. La suite… ça dépendra de ce que la météo nous réserve pour le lendemain. Les prévisions des différents modèles consultés se contredisent, on croise les doigts.

Allez zou, il est 18h, on va se changer les idées. On hésite… un peu. La fatigue de la journée est là, mais les bonnes conditions aussi. On remonte faire un vol ! Pascal et Isa se dévouent pour nous faire la rot’. Merci !

La luminosité est sympa, c’est doux, ça grimpe à quelques endroits.

On est bien, mais il commence à faire faim !!!!

 

Retour au gite, et on se réconforte grâce aux courses faites par Isa.

Note pour plus tard : la ramener, niveau intendance elle gère !

...

Samedi 07h00

La météo est bonne. Il y a des nuages hauts, pas de zeph’. C’est parti !

1er run :

 Pascal teste le point de décrochage en virage

 

  Henri en auto-rotation

   Tanguy ferme sa voile à 70%

Débrief. Et on se dépêche de remonter, le temps ne va peut-être pas être patient. Effectivement, les 6 premiers pilotes peuvent partir, mais le vent forcit et ça devient limite. La transition accélérée à fond fait perdre beaucoup de gaz, et un sketch (heureusement sans gravité) arrive juste en sortie de déco à un élève en SIV d’une autre école. Bon, ça devient craignos, on plie. Pascal et moi auront le droit de redescendre en navette. Peu de temps après qu’on soit partis des rafales à 45 km/h et des devil-dust ont pointé le bout du nez sur le déco. Comme quoi il faut savoir renoncer !

 Une vraie chambre de mec dixit Isa

On débriefe en vidéo, et on a quartier libre. Petite sieste pour certains, petite balade à Annecy pour d’autres. 

On s’y rejoint tous en fin d’après-midi pour s’y hydrater.

Plus qu’à reprendre le chemin du gite et préparer le repas. On surveille les prédictions météo pour demain…pluie, pluie, averses, trombes d’eau, pluie, pluie… cette fois ci tous les modèles météos sont cohérents mais on y croit ! On espère ! On s’accroche.

Dimanche 08h30

Bon, ben… il faut se rendre à l’évidence, la journée est dead. Il a plu toute la nuit, il pleut toujours, les nuages sont bas, accrochés au déco. Joli temps de novembre !

Dernier débrief complet et on va prendre le chemin du retour. Petite halte pour ramener du fromage et quelques diots : bbq le week-end prochain. Ça sert à ça aussi les SIV : remplir le frigo pour garder un peu de magie !

 

Conclusions

Pour ma part, deuxième SIV, et heureux d’avoir mis les pieds dans ce genre de formation. Ça ne me permettra pas de résoudre tous les gros incidents de vol, ça ne m’incitera pas à prendre plus de risque (bien au contraire) mais ça m’amène à prendre conscience de plusieurs points :

-        se tenir prêt à réagir (une réaction rapide et il y aura moins d’énergie à dissiper),

-        éviter les soucis au maximum (si c’est trop fort pour moi, je n’ai rien à y faire),

-        prendre conscience qu’à certains endroits (peu ou pas de gaz) c’est dans tous les cas : SECOURS !

Bon, plus qu’à entretenir les réflexes, et prêt à y retourner l’année prochaine. On se cale une date ?

Henri