Depuis quand voles-tu ?
Je voyais les premiers deltaplanes dans les années 80 voler au-dessus de Gourdon : Rhaaaaaa, lovely.
Puis quelques chiffons sont apparus. Je veux essayer le parapente ! Bon, c’est dangereux parait-il...
Rentré dans l’Armée de l’Air en 1995 pour devenir pilote de chasse (rêve d’enfance), j’ai volé sur Cap10, 7 heures de voltige mais pas assez bon… adieu le pilotage. J’ai changé de spécialisation tout en restant dans l’Armée et suis devenu électronicien.
Pendant mon École à Rochefort-sur-Mer, j’ai piloté une trentaine d’heures sur planeur (Centrair 201 Marianne), mais une fois muté en Alsace je n’ai pas pris le temps de continuer (manque de temps et d’argent, la famille qui s’agrandit, achat de maison et travaux de rénovation).
Bref le temps passe, je m’intéresse un peu plus au parapente… de loin. Je me retrouve à vivre à Lyon en 2013, l’idée est là mais…
Première prise de contact avec TP en 2017 environ. Fais un stage Initiation !
L’idée s’estompe, ma compagne adoooooorrrrrreeee voler…. en tant que passagère seulement.
Et finalement fin août 2021 les planètes sont alignées ! Un peu de temps, un peu d’argent, c’est le moment. Recherche d’un stage Init… Alléluia je trouve encore une place. C’est ainsi que le 31 août j’ai fait mon 1er plouf à Saint-Hilaire du Touvet. Première découverte de ce qu’est l’aérologie quand on ne pèse rien, par rapport à un planeur ça n’a rien à voir !
Avec quel matériel voles-tu ?
Après un premier achat dans l’urgence d’un pack complet à pas cher (600 € une GRADIENT Bright 3 en A de 2005 avec sa sellette SupAir et son secours SOL), j’ai pu faire mes premiers ploufs. Petit stage de 4 jours dans les Alpes du Sud, avec de bonnes conditions malgré mon petit niveau j’ai réussi à tenir 1 h au Lachens et faire 14 km.
En décembre ma voile part en test : porosité catastrophique, voile déclarée HS.
Nouvel impératif, trouver une voile vite (l’enthousiasme des débutants), avec un certificat (chat échaudé….) et pas trop cher non plus. Nouveau joujou trouvé sur le net chez RipAir : une voile de chez ITV, la Dolpo 3 en A bien évidemment.
Pour l’instant je me passe de vario, j’enregistre mes vols avec une appli bien sympa sur mon téléphone (SportsTrackLive, gratuit, intuitif, suivi en temps réel, visualisation 3D superbe) et j’ai une belle radio.
La sellette réversible, peut-être un prochain achat, mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs.
Quelle est ta pratique ?
Un peu touche à tout, attiré par tout, pas encore vraiment pratiqué. Pour l’instant j’en suis encore niveau Plouf.
Mais le vol-rando et le vol-bivouac m’attirent beaucoup. Il reste du pain sur la planche. Et qui sait, pourquoi pas devenir bi-placeur pour emmener ma compagne (les rêves, ça motive).
Mais tant que ça vole, c’est bon pour le moral.
Pourquoi es-tu à Tassin Parapente ?
Avoir un club à 1 km de chez soi, autant aller se renseigner. L’accueil est bon, les gars ne sont pas avares de conseils, l’amitié et la bonne humeur semblent régner : je signe.
Une cotisation plus que correcte, une réunion hebdomadaire histoire de casser la monotonie de la semaine : je reste.
Pourquoi voles-tu ?
Un rêve d’enfance. Un rêve qui se réalise à chaque fois que je quitte le plancher des vaches. Vivre ses rêves… Là-haut, plus de souci, seul l’instant présent compte. Se battre pour grappiller, pour ne pas perdre des mètres durement gagnés, affiner ses mouvements et fluidifier sa trajectoire. Voir des yeux émerveillés de marcheurs qui disent bonjour d’un mouvement de la main. Ils me disent bonjour, pendant des années c’est moi qui faisait coucou à ces plumes en tissus.
Quelques beaux souvenirs de parapente ?
Je n’ai pas encore vécu de grosses aventures, chacun de mes 30 petits vols est un bon souvenir.
Il y a eu le premier vol : « oh punaise, mais la ventrale est super loin quand t’es assis ! Je vais tomber ! »
Il y a eu la première rencontre avec des remous en stage init : « c’est bon Henri, l’exercice est terminé ! Ah non, c’est pas l’exercice, tu es dans une zone de gros remous. Ça va passer… »
Il y a eu le premier gonflage par vent soutenu qui s’est transformé en vol sans crier gare, sous les yeux médusés de ma compagne : « mais, tu vas où ? »
Il y a eu la première vache… pas restée seule longtemps.
Il y a eu la première cime de sapin sur laquelle j’ai marché : « il est temps de s’extraire de là, je suis vraiment trop près du relief. »
Il y a eu la première fois où, accélérateur à fond…. Je reculais.
Il y a eu la première fois où j’ai enroulé et je me suis retrouvé au-dessus du déco.
Il y a eu mon premier vol qui n’était pas un plouf, puis mon premier vol de 40 minutes et mon premier vol d’une heure (désolé pour ceux sur qui j’ai vomi).
De belles images, de drôles de sensations, et je n’ai rien vécu encore !