Depuis quand voles-tu ?

J’ai commencé le parapente à l’âge de 30 ans... ce qui chiffre maintenant ma pratique en plusieurs dizaines d’années ! J’ai d’abord débuté par le delta, et j’ai donc connu le tout début du parapente, avec des voiles qui avaient 3 de finesse… J’apprécie toujours de voler, à bientôt près de 70 ans, même si je suis conscient que je ne pourrai pas continuer à performer de la même manière qu’avant…

Avec quel matériel voles-tu ?

Mon aile est une Sigma 8 de chez Advance, et j’ai également une Eden de MacPara, notamment pour les vols rando, ou ceux qui présentent un risque de me mettre aux arbres (style Croix Rampeau).
Ma sellette est une Supair, commercialisée par Pierre Bouilloux.

Quelle est ta pratique ?

Je fais quelques rares vols rando durant l’hiver, quand l’occasion se présente.
Mais j’axe plutôt ma pratique vers le cross : je privilégie les belles journées de printemps pour « performer »… Je vais donc sur les « sites à cross », comme les Richards, Meruz, Saint-Hilaire évidemment, mais aussi Aiguebellette, où j’ai pu faire des vols avoisinant les 100 kms.
Je ne comptabilise pas du tout mes vols, donc je suis bien incapable de dire le nombre d’heures annuel.
J’ai également pratiqué le « vol biplace » quand j’animais l’activité au Club Alpin Français, activité que je ne pratique plus depuis au moins une dizaine d’années.

Pourquoi es-tu à Tassin Parapente ?

 Il y a environ 10 ans, mon ami Didier m’a invité à venir au club Tassin Parapente, me vantant sa convivialité et le niveau de compétence des pilotes… et j’y suis resté.

Pourquoi voles-tu ?

 Comme je faisais pas mal de montagne, j’ai abandonné le delta pour le parapente, parce que cela me permettait d’allier à la fois ma passion pour la montagne et le vol libre.
C’est à la suite d’une conférence de Jean-Marc Boivin (guide de haute montagne et surdoué) que j’ai eu le déclic : je l’ai vu décoller de l’Aiguille du Midi, en delta, un rêve de voler qui me paraissait totalement inaccessible et que j’ai pu cependant réaliser.

Quelques beaux souvenirs de parapente ?

 Le vol du Mont Aiguille : gravir la paroi verticale pour atteindre le sommet est déjà une aventure en soit mais il faut également trouver une zone propice au décollage, c’est un vol totalement atypique! (aujourd’hui interdit car en zone naturelle protégée). J’ai traversé les Bauges, le fameux triangle Meruz, Dents de Lanfon, Marlens. Le survol de la face Est des Bauges est exceptionnel !
Les possibilités de cross au départ d’Aiguebellette, de la dent du Chat à la grande Sûre en aller-retour sont un excellent terrain de jeu pour les apprentis crosseurs.
Mes vols « montagne » en haute altitude avec la voile sur le dos + corde, piolet et crampons pour par exemple atteindre la rimaye de la pointe Charbonnel (altitude 3752m) située en Vanoise, sont tout aussi inoubliables.
Enfin les vols panoramiques dans la vallée de Chamonix au départ de Planpraz, de l’aiguille du midi ou des grands Montets ou dans les Dolomites, sont tout aussi exceptionnels.